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mardi 26 octobre 2010

Le mardi, 10 août 2010 / Elle court, elle court, l'hermine...

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Ils dorment tous, dans le chalet.

Comme c’est souvent le cas, je suis la première à me lever.

Je prends mon appareil déjà muni du zoom et je sors.

Je descends vers le lac.

Trépied et appareil sur l’épaule, j’enjambe le tas de bois de plage pour me retrouver sur une toute petite berge caillouteuse.

Je m’installe, tant bien que mal. Ça me semble être l’endroit idéal pour surprendre un canard ou un plongeon huard, si je parviens à rester immobile.

De toute façon, plus question de bouger, je suis coincée entre l’eau du lac et l’amoncellement de bois de plage.

De cet endroit, j’aperçois le chalet que nous louons d’habitude. Il est magnifique dans son écrin de pins rouges.



Deux mouettes de Bonaparte m’offrent quelques secondes de ballet.




Soudain, j’entends un bruissement derrière moi.

Je me retourne, les buissons ondulent.

Il y a un animal qui se balade là-dessous!

Une toute petite tête apparait l’espace d’une seconde, me regarde et disparait.





Mais c’est…un vison…une belette…une …une…? Oui, une hermine!

Elle se faufile dans les bleuets, puis dans le bois de plage et sa petite tête émerge à nouveau.





« Mais, que fais-tu là, Pitchounette? N’aie pas peur! Arrête de bouger comme ça! Comment veux-tu que je fasse une bonne photo? Ce que tu es belle! Pitchounette?
Où es-tu? »

Je vois au mouvement des buissons qu’elle s’éloigne.

Quelques courtes minutes s’écoulent, les arbustes se remettent à danser.

Pitchounette est de retour!




Après avoir répété le même manège, elle s’approche de moi.

Si près. Trop près. À 10 cm de ma chaussure.

Je fais un petit mouvement sec du pied car je ne sais pas jusqu’où elle à l’intention de se rendre.

Et si elle me grimpait dessus?

J’ai en tête l’histoire de certains mustélidés qui vident leur proie de leur sang et trainent le cadavre beaucoup plus gros qu’eux, sur de longues distances, afin de les manger.

D’accord, je suis disons, plus imposante qu’un lapin ou une poule mais, si elle ne s’intéressait qu’à ma jugulaire et non ma voix amicale?

Oui, je me trouve ridicule. Elle est si petite et ne témoigne aucune agressivité.

Pourquoi n’en sais-je pas plus au sujet des hermines et de leur comportement?

Et puis pourquoi n’ai-je pas apporté tout mon attirail photo?

Je ne réussis à la prendre qu’en mettant le zoom à 100 mm, et en tenant mon appareil à bout de bras, au dessus de ma tête, tellement elle est proche.




J’espère bien viser, puisque je ne vois rien.

...

Mon hermine part et ne revient pas.

Je suis un peu triste. À cause de mon ignorance, serais-je passée à côté d’une nouvelle amitié?



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