Je me réveille en souriant.
Je les entends.
La fenêtre est restée ouverte toute la nuit, il fait très frais dans la chambre et je suis si bien sous la douillette.
Dans la matinée, demain et après demain, il fera -13 degrés et je ne me lèverai pas pour faire de la photo.
Je quitte donc la tiédeur de mon lit et me retrouve à l’extérieur, avec mon attirail.
Bien souvent, ce sont leurs jappements qui précèdent l’apparition des bernaches.
Alertée, je les cherche dans le bleu du ciel.

Je vois des petits groupes de quelques unités, ou une longue file d’une vingtaine d’individus ou plus.

Un groupe en rejoint un autre, la formation se défait et se reforme.

J’ai également le droit à quelques formations en V.

Puis j’entends des cris plus faibles.
Où sont-elles?
Ce sont les grandes oies des neiges.
Elles sont cinq. Ce sont mes premières de la saison.

Suis-je étrange?
Chaque fois que je photographie les oiseaux ou un animal sauvage, je les remercie.
Merci de me donner ces instants de bonheur.
Je ferme mon trépied et me dirige vers la maison pour prendre le petit-déjeuner.
Trois urubus à tête rouge survolent rapidement mon terrain.
Pas le temps de déployer mon trépied, il fera monopode le temps d’une photo.
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Merci!