.
Ces photos sont protégées par les lois sur les droits d'auteur et ne peuvent être utilisées sans mon consentement.


.

jeudi 29 avril 2010

Le jeudi, 15 avril 2010 / Affreux dilemme

.




J’adore faire de la macro.

Mais elle implique une étape pénible.

Troquer le zoom pour l’objectif macro.

Étrange, n’est-ce pas?

Mais c’est qu’une fois fait, je dois ignorer l’appel des oiseaux.


Résister.


Ne plus les entendre, ne plus les voir.

Bien sûr, ce n’est pas tout à fait comme ça.

Je les entends et je les vois…avec interdiction de les photographier.

Alors je leur souris.


En macro, la technique est différente.

Je n’attends pas, je cherche.

Et c’est bien connu, qui cherche, trouve.

Surtout celui ou celle qui sait voir.

Et je me trouve fortunée d’avoir ce don.

Ces muscaris, si petits, sont plus beaux groupés.




C'est ce qu'on croit.

Regardons de plus près.

N'est-il pas merveilleux?




Voir la beauté dans chaque petite chose.


Cette pensée, par exemple, elle est noire.




Du moins, elle me le faisait croire.

Jusqu’à ce que la lumière la transperce et me révèle sa vraie personnalité.



Je n’ai pas résisté.



J’ai remis le zoom et je me dirige vers le bois.

Ô vous que j’entends, pourquoi restez-vous si haut?

Viens plus près petit moucherolle!




Et toi, chardonneret jaune qui n’as pas terminé ta mue, tu chantes, tu nettoies tes plumes et tu me regardes.




Puis tu recommences sans cesse le même manège.

Parfait, je te laisse.

Je pénètre dans le bois.

Le sol est jonché de feuilles mortes qui crissent sous mes pas.

Trop haut encore, un troglodyte de Caroline s’époumone.




Je n’aurai donc pas de belles photos aujourd’hui?

Je m’appuie contre un arbre.

Je sais qu’il viendra.

Du moins je l’espère fortement.

Je l’entends.

Il approche.

Il est là.

Mais dans une forêt, il y a des arbres…et les arbres ont des branches.

Seulement, les branches ne font pas que porter les oiseaux, elles les cachent aussi.




Je pensais que cette photo ne donnerait pas un bon résultat.

Finalement je lui trouve un cachet spécial.


Pic chevelu

Je t’ai vu…

Je sais

…toi aussi.




.

mercredi 28 avril 2010

Le mardi, 13 avril 2010 / Ne désespère pas.

.
Je peux parfois attendre une heure et même plus…et ne faire aucune photo valable.
C'est le cas aujourd'hui.
Mais au moment où je pense rentrer, je reçois un cadeau.
Une petite mésange à tête noire vient se placer juste devant moi.
Merci!
.

Le lundi, 12 avril 2010 / une fleur, un symbole

.

Mêmes si les bernaches et les oies blanches ont survolé mon terrain, que les crocus m’ont offert leurs couleurs de Pâques, je crois au retour du printemps quand je les vois « elles ».



Les sanguinaires.


Il y a plus d’un an, un ami a demandé sur un forum de jardinage : « quelle serait la fleur emblématique de votre jardin? Celle qui vous ressemble le plus. »

Je n’ai jamais répondu. Et pourtant je connaissais la réponse.

La sanguinaria canadensis, la sanguinaire du Canada.

C’est une fleur indigène. Toute blanche, toute simple.





Alors qu’il fait encore frais, elle est une des premières à se montrer, emmitouflée dans sa cape verte, elle se fait caresser par le soleil.

Tout comme moi, elle est heureuse de voir l’hiver enfin terminé.



Viola mammola.



C’est comme ça qu’on appelle en Italie, la viola odorata ou la violette odorante.

J’ai toujours rêvé d’en avoir chez moi. Puisqu'elle me rappelle le capiteux parfum que portait ma grand-mère.


Il y a trois ans, Matteo, mon ami sicilien, m’a envoyé un sachet de viola mammola.

Je les ai semées dans une boite. Rien n’est sorti.

Donc, j’ai vidé la terre dans ma platebande.

Quelle ne fut pas ma surprise, l’année suivante, de découvrir un « rectangle » de violettes dans ma platebande.

Je les ai humées sans avoir vraiment d’attente.




Oui! C’était la véritable viola odorata, le parfum de ma grand-mère!

J’étais folle comme un balai! Je sautais de joie, voulais le dire à tout le monde mais, qui s’en souciait, chez moi? Personne.

Alors j’ai écrit à Matteo. Je lui ai montré les photos. Il n’en revenait pas.

Lui, il était aussi heureux que moi. Ce sont ses viola mammola!

Je pense que j’aurais dormi, la tête sur cet « oreiller » de violettes, cette nuit-là.

Maintenant, ce parfum représentera ma grand-mère…et …il mio caro amico siculo, Matteo!





En fin d’après-midi, un petit junco goûte aux derniers rayons de soleil de la journée.





Le bruant n’est pas inquiet. Il sait que je ne traverserai pas le rideau de ronces qui nous sépare.



.

vendredi 9 avril 2010

Le mercredi, 07 avril 2010 / Belle surprise




Alors que je développe une photo à l’ordi, j’entends un cri d’oiseau que je ne reconnais pas.
Je l’imite. Il me répond.
Comme je ne le vois pas de la fenêtre, je décide d’aller le retrouver dehors.
Et hop! Trépied et appareil photo.
Je ne l’entends plus.
Je vais me poster là d'où me semblait venir le son.
J’attends un peu…il a plu, il fait 9 ou 10 degrés, je suis en short et j’ai les pieds nus.
Au moment où je décide de rentrer, apparait un urubu à tête rouge.



.

Le mardi, 06 avril 2010 / Journée grise




Après une journée de pluie fine, le soleil fait mine de se montrer.

Je sors, il disparait.

Au moins, il ne pleut pas.

Je me promène un peu sur le terrain et vais m’asseoir sur la table à pique-nique, le trépied tout contre moi.

Je ne bouge plus. J’attends.

Les juncos et les merles que j’ai fait fuir, reviennent picorer.




Des dizaines de juncos ardoisés mangent au sol, se poursuivent et se perchent de temps à autre, pour chanter.

Ils babillent sans arrêt.

Plusieurs nichent dans la haie de thuya.

Soudain, tous les oiseaux se réfugient dans les arbres.



C’est le silence complet.

Un épervier brun emporte l’un d’eux.

Quelques secondes s’écoulent et les oiseaux reprennent leurs activités.

Un grand héron traverse le ciel.



Il fait de plus en plus sombre.

.

Le samedi, 03 avril 2010 / Mais c'est l'été!




Aujourd’hui, je n’ai qu’une envie. Être dehors.
Je lève la tête car j’entends un gloussement de vachers à tête brune, à la cime du bouleau.
Je vois deux mâles mais, il me semble que le troisième oiseau de gauche est trop rayé pour être une femelle. Effectivement, l’oiseau descend un peu. C’est un bruant fauve.


Oh! Il est revenu. Je reconnais cette façon de faire. Perché sur une branche, le moucherolle phébi la quitte pour attraper un insecte en plein vol et retourne se poser au même endroit.


Je prends cet étourneau en photo même s’il est trop haut. Un jour, j’en aurai un de plus près!



Des bernaches me survolent. L’une d’elles a quelque chose dans le bec. Un en-cas pour le vol?




Un urubu passe…

Un couple de vachers picore au sol. Le mâle manifeste son mécontentement en redressant la tête, lorsqu’il aperçoit un autre mâle manger tout près d’eux. Il ira même jusqu’à le chasser.




Un petit écureuil roux se repose dans une position bien particulière.



Même si je sais qu’un oiseau est trop loin ou trop haut, je prends une photo. En l’agrandissant, ça me permet de l’identifier…une buse à queue rousse



J’observe le manège du couple de vachers. Il veut la séduire. Elle lui accorde à peine un regard.



Il gonfle ses plumes pour l’impressionner.


Moi, j’imagine qu’il lui dit : « Je t’assure ma chérie, je n’ai pris qu’une bière! »

Un gentil petit junco vient prendre la pose pour moi.


Il fait 26 degrés.

.

mercredi 7 avril 2010

Le vendredi, 02 avril 2010 / Journée d'été




7 degrés au réveil, on en annonce 23.

Difficile de croire qu’on atteindra cette température.

À l’extérieur, je sens déjà la chaleur augmenter.

Passent au dessus de ma tête, une vingtaine de bernaches indécises.



Elles se dirigent vers le nord-ouest puis changent soudainement pour le nord-est.



Elles semblent vouloir rejoindre un autre groupe, plus nombreux.

Deux mâles, vachers à tête brune, se défient pacifiquement sur une vieille antenne de télévision.



Un merle s’immobilise afin de ne pas attirer mon attention.



Les joyeux bruants chanteurs définissent leur territoire.






Un tout petit oiseau sautille dans le bouleau.



Un roitelet à couronne dorée! C’est la première fois que j’en vois un.

Il ne coopère pas à la séance photo.

Il a mieux à faire.

Se nourrir de petits insectes qu’il trouve dans les arbres.

Il ne tient pas en place.

Tout en haut d’un autre bouleau, vient se poser un bruant que je n’identifierai que sur l’écran de l’ordi.



Il s’agit du bruant hudsonien.

Je retourne vers la maison. Un autre roitelet à couronne dorée fouille l’orme chinois.







Un couple de bruants chanteurs batifole dans le sorbier.



Les crocus, aux couleurs de Pâques, sont à leur paroxysme.






En après-midi, j’entends cogner, dans la forêt.

Serait-ce un pic?

Non, une jolie sittelle à poitrine blanche, inspecte l’écorce d’un noyer cendré.



Mais quel est ce ténor que j’entends pour la première fois?

Un troglodyte de Caroline célèbre le printemps.



Comment un si petit oiseau peut chanter aussi fort?



Il n’incommode pas l’écureuil roux, tout à côté, qui se régale de bourgeons d’érable.



Il est presque 18,00. Les couleurs sont magnifiquement dorées.

Un merle attend que je parte pour se remettre à la recherche de quelques vers.



À la cime d’un érable negundo, un étourneau.

Je rêve de photographier cet oiseau de plus près.



Ça ne sera certainement pas pour aujourd’hui.

Il fait plus chaud que prévu.

Le mercure atteint 25 degrés.

.