Pas de surprise, le ciel est gris aujourd’hui.
Pour la troisième fois, nous faisons le tour de l’Île.
Les phoques me reconnaissent, maintenant!
À mon passage, ils me saluent de la main! :-D
Les eiders à duvet se laissent balloter par les flots.
Cette fois, nous prenons un sentier plus long, celui qui longe la mer.
Il me semble pénétrer dans une forêt enchantée.
Les champignons font des ronds de sorcières.
Et si celui-ci peut sembler appétissant, gare à qui en prendrait une bouchée!
Du sentier, je peux photographier des phoques qui paressent sur les rochers.
Ou qui aimeraient bien le faire...
Il est plus facile de réussir une photo sur la terre ferme, qu’à bord d’un petit bateau qui tangue, lorsqu’on utilise un 400mm sans trépied.
Un Grand cormoran et un Cormoran à aigrettes se tiennent compagnie.
Je retrouve mes fous.
Bien sûr, j’ai le droit à des scènes identiques à celles de la veille.
Des tendres baisers...
Des prises de becs...
Des regards dans le vague...
Des "maman, j'ai faim!"...
Des effleurements de becs...
Des séances de nettoyage...
et des vols majestueux.
Malgré la lumière plutôt terne, je les photographie et les admire une dernière fois, puis je suggère à Robert que nous partions.
Je vois bien qu’il n’a pas autant d’intérêt que moi à les observer.
Une chose est sûre, il ne s’écoulera pas trop d’années avant que je ne revienne sur l’île.
Avec plus de 120 000 oiseaux, l’île Bonaventure accueille la plus grande colonie de fous de Bassan du monde.
60% des petits mourront la première année.
À la fin de l’automne, les fous partent vers le sud des États-Unis.
Beaucoup d’entre eux se retrouveront dans le Golfe du Mexique.
Suite au déversement de pétrole, combien reviendront?
