...je ne te plumerai pas.

25 janvier 2012


« Qu’est-ce que tu as encore fait comme mauvais coup? »

Pourquoi me demande-t-il ça?

C’est vrai que je viens d’arriver devant lui avec mon sourire de « Papa, je peux avoir un bonbon? ».

Mais de mauvais coup, non.  Je n’en ai fait aucun.

Je ne lui donne pas le temps de deviner mes intentions.

-Si on allait voir s’ils sont encore là?

Pas besoin de les nommer, il a compris que je parlais des plectrophanes des neiges.

« Bon d’accord, on ira. »

-Maintenant.  Il est déjà tard.  La lumière ne sera plus bonne.

En voiture, nous prenons le même chemin d’il y a trois jours.

Aucun oiseau sur le bord de l’asphalte.

« Qu’est-ce qu’on fait? »

-Tu prends la première route à droite.

« Pourquoi là? »

-Parce qu’il y a des champs et qu’il est fort probable qu’ils y soient.

Il tourne à droite.  Après quelques centaines de mètres, j’annonce tout haut :

-Il y a des oiseaux à gauche!  Je ne sais pas ce que c’est mais, ce ne sont pas des plectrophanes.

« Ah non? »

Les oiseaux sont en plein champ. 

Ils sont plus sombres et lorsqu’ils prennent leur envol, ils me semblent peut-être un peu plus grands que les  plectrophanes.

Je prends une photo et regarde sur l’écran de l’appareil.

Alouette haussecol /  Eremophila alpestris

-Ah!  Ce sont des alouettes!  Je ne savais pas qu’il y en avait dans notre région.

Lorsque toute joyeuse de ma trouvaille, je montre la photo à mon fils Olivier, il me demande:

« Ça se mange? »

Grrrrrr!

Hahaha!

-Non Alouette, je ne te plumerai pas!